Portraits…

L’occasion s’est présentée de m’engager à Jalmalv en 2012 après une réorganisation professionnelle qui m’a dégagé du temps. Du temps que j’ai souhaité donner, partager.

Lorsque j’ai vu une annonce de JALMALV dans les DNA cela m’est apparu comme une évidence. C’est l’accompagnement en fin de vie qui a sens pour moi.

Lors du stage de sensibilisation, j’ai pris conscience d’un deuil malmené, j’ai pu comme soigner une douleur de perte, prendre conscience de l’importance de parler, d’être écoutée et de pouvoir me libérer en partageant mes émotions. J’ai profité d’une formidable écoute bienveillante de la part du groupe.

Et maintenant, je propose ma présence dans l’écoute comme m’asseoir et évoquer un souvenir familial, raconter une histoire, chanter, sourire, rire… ou juste ma présence silencieuse qui peut être accompagnée de gestes de tendresse.

Je suis une tierce personne qui peut entendre avec neutralité toutes paroles, tous les ressentis. Je pense offrir une disponibilité différente pour la personne en fin de vie et aussi bien sûr pour son entourage.

J’ai assisté aux obsèques de quelques personnes accompagnées, en témoignage de mon soutien, j’en garde un souvenir poignant avec au fond de moi l’impression que ma présence fut appréciée et j’espère aussi peut-être bienfaisante.

L’essentiel pour moi dans cet engagement est de faire de mon mieux pour prendre soin de « l’autre », lui amener de l’humanité, de la joie et cela dans le respect de sa personne, le respect de sa dignité, jusqu’au bout.

Environ 3 heures par semaine, je prends un temps différent du quotidien, un temps de disponibilité exclusif pour l’accompagnement et il faut dire que cela me fait du bien, je retrouve ce pourquoi je me suis engagée, c’est à dire prendre du temps pour entendre, écouter, être présente et au fond plus intimement refuser toute forme d’abandon…  et là je trouve matière à réfléchir sur moi…