Portraits…

Issue d’une famille nombreuse (8 enfants), j’ai connu mon premier décès à 5 ans ½. A ce jour, 47 membres de ma famille sont décédés. Devant la détresse des proches qui n’avaient jamais osé parler de la mort, j’ai commencé à écrire un Recueil. Celui-ci aide à ranger ses papiers et surtout permet d’indiquer ce que l’on souhaiterait après son décès. Mon souhait était de créer un support grâce auquel on pourrait parler de la mort sans tabou.

Il peut être à ces 3 moments.

Avant : Un décès, j’essaie toujours de rappeler qu’il est important de tenir au courant la personne en fin de vie de l’évolution de son état de santé. J’utilise des mots justes : mort, décès et non pas : disparu ou parti. Il est aussi primordial de traiter cette personne dignement. Le toucher permet de montrer au mourant tout l’amour qu’on lui porte.

Pendant : Tenir compte des souhaits de la personne en fin de vie.

Après : S’il y a des jeunes enfants, des livres jeunesses peuvent faciliter l’expression de leurs émotions.

Selon la demande, je participe à la préparation de la cérémonie pour faire vivre jusqu’au bout le défunt.
Je peux être un soutien pour toutes les démarches administratives. Les proches sont rassurés d’avoir une personne auprès d’eux qui les guide dans les différentes formalités.

Rescapée d’une COVID, j’ai été hospitalisée pendant plus de deux mois. Mon pronostic vital a été engagé pendant deux semaines environ. Je ne remercierai jamais assez le personnel de m’avoir prodigué des soins avec humanité alors que mon état était critique.

Il me reste quelques flashs de cette période difficile mais je peux témoigner que j’ai le souvenir de moments de bienveillance qui m’ont certainement permis de m’accrocher à la vie.